Vauxhall. Le plus ancien constructeur automobile britannique
Vauxhall Motors est le plus ancien constructeur automobile britannique. Fondée en 1857 dans le quartier londonien de Vauxhall en tant qu’usine de pompes et de moteurs pour navires, l’entreprise a produit sa première voiture en 1903. Un an plus tard, la société a déménagé dans un autre quartier de Londres, Luton, où elle demeure à ce jour. La société a emprunté un griffon pour son emblème aux armoiries d’un chevalier normand qui possédait des terres à Luton. Bien que cette marque britannique ait été acquise par le groupe américain General Motors en 1925, elle a mené sa production de manière indépendante pendant encore 20 ans et a été pendant de nombreuses décennies l’un des principaux constructeurs automobiles britanniques. Cependant, à la fin des années 1980, l’influence de l’entreprise General Motors est devenue maximale: tous les nouveaux produits de la marque ont commencé à être des « clones » d’Opel. Vauxhall a presque perdu son ancienne personnalité. Et maintenant, déjà au 21e siècle, la célèbre marque britannique renaît sous les auspices de l’alliance Stellantis.
Étapes d’un long voyage
En 1911, le constructeur a sorti sa première voiture de sport, la Vauxhall Prince Henry. Elle était équipée d’un moteur à essence de 3 litres, dont le volume a ensuite été augmenté d’un autre litre. La voiture de sport a immédiatement fait sensation, participant à de nombreuses compétitions de course et gagnant à plusieurs reprises. Au total, 240 de ces voitures ont été produites. Il faut dire que toutes les premières voitures Vauxhall avaient des moteurs de grosse cylindrée (pour l’époque) et étaient produites en petites quantités. Par conséquent, elles étaient relativement chères. Ce n’est que dans les années 1920 que l’entreprise a commencé à produire régulièrement plus d’un millier de voitures par an. Sous la direction de Percy Kidner, un pilote automobile célèbre pour ses performances à Brookland, et de Laurence Pomeroy, un célèbre concepteur de moteurs, Vauxhall a remporté des courses de voitures de sport et construit de superbes moteurs sportifs.
En 1925, Vauxhall est passée sous le contrôle de General Motors, devenant progressivement un fabricant de produits de série. Certes, il faut noter que tous les nouveaux modèles de la marque ont conservé un style britannique reconnaissable et, pendant encore 20 ans, la société a mené une production indépendante. En 1931, le constructeur a introduit la Vauxhall Cadet avec une nouvelle direction et une transmission synchronisée, devenant ainsi la première voiture au Royaume-Uni à utiliser ce type de boîte de vitesses. À la fin des années 1930, la société a été la première dans le pays à introduire une voiture avec une carrosserie monocoque et est devenue membre du « Big Six » britannique. Et l’une de ses succursales, Bedford (Bedford), était un des plus réussis fabricant de camions.
Pendant 30 ans après la Seconde Guerre mondiale, Vauxhall a produit des voitures familiales, dont la Vauxhall Victor réussie, qui est devenue l’un des best-sellers de l’entreprise grâce à son moteur puissant et économique. Elle a été suivie par la Viva, la première voiture compacte de la marque britannique. Et en 1953, le monde a vu la millionième voiture de l’entreprise. Et tout allait bien jusqu’à la survenance d’un événement qui a façonné le développement ultérieur de l’entreprise…
La coopération entre Vauxhall et Opel, qui a débuté dans les années 1960, a entraîné la perte d’individualité des modèles de la marque britannique…
Au début des années 1960, Vauxhall a commencé à coopérer activement avec la marque allemande Opel, qui à l’époque faisait également partie de General Motors. Le processus d’optimisation de la production a commencé: les structures des voitures Vauxhall et Opel sont devenues similaires à indiscernables. Et si au début la société britannique avait au moins quelques différences externes entre ses modèles, alors déjà dans les années 1980, les voitures Vauxhall sont devenues pratiquement des jumeaux des modèles Opel. Mais une bonne chose est arrivée dans les années 1970, lorsque General Motors a levé l’interdiction de participation de ses filiales à la compétition. Ensuite, la société Vauxhall a créé des voitures telles que les coupés Magnum/Firenza et Chevette HS/HSR, qui ont considérablement accru la réputation et le prestige de la marque britannique.
Dans le même temps, une étroite coopération entre les Britanniques et les Allemands a donné des bons résultats: les voitures avec un griffon sur l’emblème se sont améliorées à tous points de vue. Et la Vauxhall Carlton (alias Opel Omega) a servi de base pour une merveilleuse berline Lotus, qui a développé une vitesse maximale de 273 km/h. GM Europe a mis Ford-Europe au défi, dominant un certain nombre de secteurs du marché avec des modèles populaires tels que les Vectra, Tigra et Astra. La société britannique Vauxhall est entrée dans le nouveau siècle avec de nouveaux modèles. Sa gamme de modèles a été élargie par le break compact Agila, une voiture de sport 2 places VX220, un analogue de l’Opel Speedster.
Nouveaux propriétaires - nouvelles opportunités
En 2021, l’alliance Stellantis a réuni les deux plus grandes entreprises: PSA (propriétaire des marques Citroën, Peugeot, Opel, Vauxhall et DS) et FCA (propriétaire de Fiat, Chrysler, Jeep, RAM, Dodge, Alfa Romeo, Lancia, Maserati, Ferrari). Une stratégie distincte est en cours de réflexion pour chacune des quatorze marques automobiles qui composent l’alliance. On sait déjà qu’Opel et Vauxhall travailleront sous la devise « Green is the New Cool » (« Le vert est le nouveau cool »). D’ici 2024, tous les modèles en Europe auront des versions électrifiées, et d’ici 2028, les marques allemandes et britanniques passeront entièrement aux véhicules électriques.
Et déjà fin 2022, Vauxhall a présenté son nouveau modèle, la Vauxhall Astra Electric, la première voiture électrique de la marque relancée. L’Astra sera désormais disponible en version essence ou diesel, ainsi qu’en hybride rechargeable (PHEV) ou en véhicule tout électrique. Comme le modèle à essence standard, il sera proposé en carrosserie à hayon et break Sports Tourer. La voiture est construite sur la plate-forme Stellantis EMP-2, utilisée également pour la Peugeot e-308 électrique, avec laquelle Vauxhall a beaucoup en commun. La nouvelle Vauxhall Astra Electric sera commercialisée au printemps 2023. Comme l’a déclaré James Taylor, le directeur général de la société: « Le véhicule électrique Astra est une étape majeure pour notre voiture familiale populaire et la marque Vauxhall, alors que nous nous rapprochons de notre engagement à ne proposer que des voitures et des fourgons entièrement électriques à partir de 2028 ». Et on ne peut que souhaiter prospérité à la plus ancienne marque britannique et de nouveaux modèles intéressants et originaux.
